Dépoussiérage d'une petite boîte en plastique

Conservant la quasi-totalité de mes tickets de cinéma, je me suis mis d'arrache-pieds à remettre en mémoire l'ensemble des films que j'ai pu voir et dont il me manquait les coupons. Par la suite, j'ai dû rechercher les affiches cinéma correspondant, ainsi que la date de sortie, à défaut d ena pas pouvoir lire la date sur le ticket...

Chérie j'ai rétréci les gosses. 07.02.90. Vu dans le petit cinéma du Péage de Roussillon, chez mes grands-parents, avant les travaux de rénovation de 1998. J'ai été émerveillé par ce film car j'étais encore tout gosse et capable de croire à presque tout et n'importe quoi. L'idée d'une machine à rétrécir dles choses et voir que des gamins de mon âge se baladait dans leur jardin de la tialle d'une forêt tropicale m'avait vraiment dépaysé. La scène qui m'avait fait le plus rire: le bivouac dans la pièce de Lego et le père (Rick Moranis) qui survole la jardin, suspendu par un câble et portant des lunettes hyper-grossissantes. Un très agréable moment passé en famille avec mes grands-parents, ma mère et mon frère.

Gremlins 2. 22.08.90. Une suite tout aussi délirante que son grand frère, les effets techniques en plus. J'avais beaucoup aimé le passage où le Gremlin-Gargouille sort du labo à travers le mur, laissant l'emblème de Batman (alors sorti au cinéma en 1989). M'étnat fait avoir par le trucage de la bobine du 1er, j'appréhendais un nouveau gag du même genre... qui ne vint jamais o__O

Je me suis senti un peu idiot sur le coup, mais j'avais beaucoup aimé quand même. Je pense que, si un beau jour, Hollywood, dans sa perte de flamme créatrice se décide de faire un Gremlins 3, les effets numériques actuelles gâcheraient toute la magie et l'aspect absurde et ignobles de ces monstres écaillés.

La Gloire de mon Père. 29.08.90. Vu dans le cadre scolaire et dans l'étude du roman éponyme. C'était assez agréable et pittoresque de voir le jeune Marcel s'évader dans la garrigue et entendre la voix d'un vieil homme avec cette accent chantant raconter ce qui lui arrivait. La fin me donnait envie d'en savoir un peu plus sur cette "Belle Epoque" des années 1900.

Le Château de ma Mère. 26.10.90. Vu toujours le même cadre scolaire, où la suite m'a un peu déçu. L'effet de surprise du 1er n'était plus aussi présent mais revoir la vieille maison de pierres d'Aubagne était un enchantement. La fin me laissait triste et mélancolique, surtout lorsque le narrateur évoquait le devenir de chacun de ses proches.

Max et Jérémie. 14.90.92. Un polar réunissant le tandem improbable Noiret/Lambert. Je ne me souviens hélas pas grand-chose de ce film: Lambert campait un mec paumé, Noiret un gars de la Haute, avec des thunes et le statut d'escroc de surcroît, une franche amitié va naître entre les deux compères et Noiret meurt d'une balle à la fin. Un film français que je qualifierais de "standard", avec des dialogues sympas et une mise en scène un peu longuet par moments.

Jurassic Park. 11.11.93. Un film saisissant qui donnait la pleine mesure aux effets numériques et qui avait montré à Lucas ce qu'il devait faire les 111 prochaines années. Ce film avait aussi marqué un tournant dans ma vie de spectateur: Jurassic Park m'avait vraiment fait aimé le cinéma à part entière. C'était devenu pour moi plus qu'un simple divertissement. Je me souviens avroi vivisté un musée de Lyon le week-end suivant, le Musée Guimet qui venait d'inaugurer leur étage dédié à la Préhistoire, dans lequel où retrouvait des animatronics (avec 4 ou5 points d'articulations, rien d'extraordinaire). Bref, ce film était un véritable enchantement, un symbole de divertissement américain. pour un peu je voulais devenir comme le héros, incarné par Sam Neill (Merlin, Le Vaisseau de l'au-delà) et comme Ross geller de Friends: Paléontologue

o__O Mais jamais je n'aurais eu la patience requise...

The Mask. 26.10.94. La rencontre du génie de Tex Avery et du caméléon humain, Jim Carrey. Un vrai phénomène vivant qui a propulsé l'acteur sur la scène mondiale au rang de star du comique. Je me retrouvais vraiment dans la peau de ce gars introverti, Stanley Ipkiss, qui se défoule grâce à un bout de bois magique. Le fait qu'il extériorise toute cette sauvagerie romantique qu'il accompagnait de ces répliques cinglantes qui font la part aux clins d'oeil des films d'époques me rendait presque jaloux. Derrière mes petites blagues, ma tchatche et mes comics, j'étais resté relativement timide. J'ai aussitôt élevé cette comédie romantique (dont Jim Carrey contitue à lui seul le plus gros des effets spéciaux) au statut de film culte.

Ce fut également les débuts pour moi de la découverte du doublage, fait l'excellent Emmanuel Curtil devenu depuis la voix officiel du comédien aux mimiques inimitables.

Le Roi Lion. 09.11.94. Un Disney qui bizrrement ne me donnait pas envie du tout. J'y étais allé avec mon frangin et avec me mère, mais je m'étais installé à l'écart dans la salle, déçu de ne pas voir un autre film (mais lequel? je ne sais plus...). Et quand le père meurt, et que Simba se blottit contre lui, une larme roule sur ma joue sans que je sache pourquoi. Rapidement, je me mets dans le film et au final, je l'apprécie énormément. Par un stupide souci d'égo, lorsque les lumières se rallument, je fais à ma mère que j'ai trouvé le film "bof"... J'étais très con. Le suis-je toujours pour autent?

L'Etrange Noël de Mr. Jack. 07.12.94. Aaaaaaah, quelle merveille ce film. A l'époque le film était présenté avec un court métrage de Burton en début et fin de film, tout deux en VOSTF. Le Premier, "Vincent" est disponible sur le DVD de Jack. Ce court montrait d'emblée le ton caractéristique de Tim Burton: morbide, romantique, froid et pourtant envoûtant. "L'Etrange Noël...", pourant réalisé non pas par Tim Burton mais Tom Sellick (James et la pêche géante), était sorti pour les fêtes de fin d'année et avait été très bien accueilli par la critique. Ce chef d'oeuvre d'animation de stop motion (images par images, à l'instar de Wallace et Gromit), trône dans ma DVDthèque, dorénavant...

Comments

[dasola]

L'étrange Noël de Mr Jack, je l'ai vu à l'époque en salle, magnifique avec une très jolie musique. Tim Burton est vraiment un réalisateur doué.